Le monde : Belgique : des immigrés clandestins guinéens trop nombreux, une situation qui préoccupe
Dans le cadre de la campagne de sensibilisation contre l’immigration clandestine, l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) a organisé hier jeudi 24 novembre, une conférence de presse à la Maison de la presse pour informer les journalistes des risques liés à cette pratique à laquelle se livre bon nombre de guinéens, a-t-on appris sur place.
L’OIM soutenant la migration ordonnée et organisée tout en se préoccupant des questions de santé et de droits des migrants dans le monde, a souligné qu’« en Belgique notamment, les migrants guinéens sont estimés à environ 12 000 à 15 000 personnes, dont la grande partie vit dans la clandestinité, caractérisée par une forte vie de précarité, de vulnérabilité et de promiscuité », a indiqué Ali Abdi, le Représentant de l’OIM en Guinée.
Pour mettre fin à la migration illégale et amener les jeunes et les migrants illégaux potentiels à prendre conscience des dangers qu’ils courent, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration avec le Ministère délégué des guinéens de l’étranger avec l’appui du Gouvernement de la Belgique ont initié et mis au point depuis juin 2010, le développement d’un projet axé sur la prévention de la migration illégale des guinéens en Belgique.
A noter que ce projet a également permis, la réalisation de spots audio et vidéos comme supports de base de la campagne de sensibilisation sur les dangers de l’immigration clandestine afin de pallier au manque d’informations sur les obligations des migrants et les voies légales de migration et de persuader la communauté guinéenne au retour volontaire.
Freddy Roosemont, Directeur général à l’Office des Etrangers en Belgique a fait le point de la situation de la communauté guinéenne en Belgique au cours duquel, il a affirmé que « l’examen des demandes d’asile introduites par les Guinéens soit 1396 demandes en 2010 et 1692 demandes entre janvier et octobre de cette année, a montré que les dossiers sont souvent constitués de fausses déclarations et de faux documents et servent uniquement à obtenir un titre de séjour permettant l’exercice des activités économiques ».
Parlant de faux documents, le représentant du ministère de la Sécurité a affirmé qu’un nouveau service dénommé ‘’Service de contrôle des étrangers et de la lutte contre l’immigration’’ vient de voir le jour afin de mettre fin à ces pratiques car, rajoute-t-il « il est vrai qu’à un moment donné, même des pakistanais, bon nombre d’étrangers se procuraient facilement des passeports guinéens ».
En tout cas, pour la Belgique, la procédure d’asile n’existe en réalité que pour les personnes victimes de persécution graves et qui craignent pour leur vie ou leur liberté. Ce qui a amené M. Freddy à parler d’un véritable abus de la procédure d’asile par les guinéens », a-t-on appris.
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