Cafouillages au 1er tour de l’élection présidentielle : Les révélations troublantes de Jean Marie Doré

Publié le par IBRAHIMA SORY CAMARA

Le scandale de fraudes massives et irrégularités qui ont émaillé le premier tour du scrutin présidentiel du 27 juin dernier, n’a pas encore fini de livrer ses lugubres secrets aux communs de mortels guinéens. 

Après les dénonciations, en concert et en boucle, des cas de fraudes et d’irrégularités par 21 des 24 candidats qui étaient en lice pour l’élection présidentielle passée, de celles de certains membres de la CENI, ce qui est la plus spectaculaire, la plus déconcertante et la plus troublante est, sans conteste, celle qui vient d’être faite par le Premier ministre, chef de gouvernement, Jean Marie Doré. Il a tenu sa déclaration face aux sages des quatre coordinations régionales de Guinée qui étaient venus pour offrir leurs bons offices en vue de convaincre le général Sékouba Konaté de ne pas jeter l’éponge à cette étape cruciale de latTransition. 

En effet, au cours de cette rencontre, Jean Marie Doré a fait un aveu qui ressemblait plutôt à un coup de grâce à la CENI qui semble être prise dans l’engrenage de sa très mauvaise gestion du déroulement du premier tour de l’élection présidentielle. 

‘’ Je vous avoue qu’au moment où l’on proclamait les résultats de l’élection, certaines urnes continuaient encore à parvenir à la CENI. Pourtant elle avait suffisamment reçu d’argent plus qu'elle n’en avait demandé. De 30 milliards réclamés pour un premier temps, il a été finalement mis à sa disposition 45 milliards de nos francs. Ce qui pouvait lui permettre d’acheter des véhicules pour pouvoir mener à bien les déplacements et de faciliter la centralisation rapide des résultats…’’, a-t-il fait le sidérant aveu. 

Partant de là, le Premier ministre Doré a profondément regretté le manque d’implication du ministère de l’Administration du Territoire et des Affaires politiques (MATAP), entendez par là le gouvernement, à la gestion directe du scrutin du premier tour qui, a-t-il estimé, pouvait permettre d’empêcher ou de limiter ce grand cafouillage enregistré. 

Aujourd’hui, face à cette gestion globalement calamiteuse du premier tour et vigoureusement décriée par tous les acteurs du processus électoral par la CENI, nombreux sont des observateurs qui s’interrogent sur la capacité réelle de cette institution à organiser, désormais, seule le deuxième tour de l’élection présidentielle que les Guinéens appellent de tout leur vœu et qui la souhaitent libre, totalement transparente et crédible. 

Pour donc éviter que ce désir judicieux, cette aspiration profonde et historique, ce grand rêve du peuple de Guinée ne se transforme en monstrueux cauchemar, il est nécessaire de revenir à l’ancien schéma de la cogestion du processus électoral qui réunissait la CENI et le MATAP, estiment les observateurs. 


 
Amara Moro Camara
Conakry, Guinée
224.60.45.00.22

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M
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