Le Général Konaté aurait bien instruit le président de la CENI (fraude) !!!

Publié le par IBRAHIMA SORY CAMARA

« Le président par intérim aurait-il vendu le fauteuil présidentiel ? »

Les soupçons de fraudes électorales orchestrées par le Général Konatépar le biais de M. Ben Sékou Sylla Président de la CENI chargée de l’organisation des élections en Guinée ne font plus de doute. Malgré la mise en scène qui a abouti à une fausse démission du Général fraudeur, l’opinion nationale  et internationale a été témoin  d’immixtion inadmissible du président par intérim dans le déroulement du processus électoral en Guinée. On peut se demander  le motif de convocation du président de la CENI par le Général Konaté le jour de la proclamation des résultats aux environs de 19h,  heure locale, alors que le président de la CENI en séance de travail avec ses collègues.Il faut souligner que  selon Maître Abas, c’est de chez le président intérimaire  que Ben Sékou Sylla a quitté pour se rendre directement au palais du peuple pour la proclamation des résultats électoraux à la grande surprise de ses collègues de la CENI qui l’attendaient au siège de l’institution. Quant au Général, certaines sources nous révèlent qu’il se serait rendu chez un commerçant accusé d’être le financier de cette fraude électorale au moment même de la proclamation des résultats.

Ces affirmations ont été confortées par Maitre Fodé Abas Bangoura le représentant du Barreau guinéen et conseiller juridique de la CENI.

Maitre Fodé Abas Bangoura avait  animé  une conférence de presse le 6 juillet dernier  à la maison de la presse pour  justifier  avec des preuves sa démission. Cette accusation de fraude électorale qualifiée aujourd’hui de fraude électorale d’Etat est fondée par plusieurs preuves difficilement contestables. Il en est ainsi entre autres de la convocation du président de la CENI au domicile du Général Konaté le jour de la proclamation des résultats alors que la CENI était censée être indépendante.

L’offre récente d’un véhicule 4X4 au président de la CENI par le Général Konaté et la fuite du même Président de la CENI vers une destination inconnue dès le lendemain de la proclamation des résultats, ce qui est du jamais vu  en Afrique à plus forte raison ailleurs dans le monde, lèvent  définitivement le doute sur l’implication du Général Konaté dans cette fraude électorale historique.

C’est bien entendu la démission et la conférence de presse de Maitre Fodé Abas Bangoura en guise de protestation contre la fraude électorale en question qui a fini de ternir l’image du Général.

 Nous vous invitons à lire ci-dessous  le résumé de la conférence de presse de Maitre Abas qui accable le Général Konaté et le président de la CENI qui, selon des sources, s’apprêterait à démissionner.

« Et pour l'avocat, en sa qualité de représentant du Barreau au niveau de la commission nationale électorale indépendante CENI, « la seule ambition qui m'a animé a été de servir mon pays dans une institution dont la mission était noble : « celle d'organiser pour la première fois en Guinée, des élections libres et transparentes ». Malheureusement, certains acteurs du processus, notamment de la CENI, soumises à des pressions extérieures, ont accepté de cautionner une véritable mascarade électorale ».

Malgré un fort taux de participation des citoyens aux opérations de vote, Me Abas affirme haut et fort qu'il « est apparu de graves irrégularités, notamment dans le déroulement du scrutin (bourrage d'urnes, rétention de cartes d'électeurs par certains élus locaux..), mais aussi sur les procès verbaux des commissions administratives de centralisation ».Par ailleurs, le président de la CENI, Ben Sékou Sylla selon le conférencier se plaignait toujours des appels répétés et incessants du président par intérim, Sékouba Konaté. Et le vendredi, jour de la proclamation des résultats, le président par intérim, Sékouba Konaté a encore  appelé Ben Sékou Sylla pour lui demander de lui trouver à son domicile. « Nous étions entrain de travailler et Ben Sékou Sylla  nous a dit de continuer et qu'il arrive. Mais depuis qu'il  nous a quittés, il n'est plus revenu. C'est de là-bas qu'il a quitté pour aller proclamer les résultats au palais qu'il n'avait pas soumis à ses collaborateurs que nous étions  », soutient l'avocat qui ajoute que,  c'est pourquoi il n'a pas cru devoir aller au palais puisque le résultat ne l'engageait pas. Ben Sékou Sylla disait souvent que le rôle de la CENI c'est de centraliser les résultats et faire des décomptes et le reste du travail est à la cour suprême.

Mais je rétorquais toujours en lui disant que la loi nous donne l'autorisation d'annuler les procès verbaux non signés et autres résultats supérieurs au nombre d'inscrit dans les bureaux de vote, mais il ne m'a pas compris. Plus loin, Maitre Fodé Abas Bangoura soutient que le président de la CENI lui avait dit qu'il voulait aller présenter les résultats à Sékouba Konaté  à sa demande. « Mais je lui ai dit qu'il n'avait pas besoin, il a juste besoin d'appliquer la loi, c'est tout ». Mais malgré tout, il ne m'a pas écouté, soutient l'avocat.  Est-ce qu'il a des preuves de ces affirmations, oui, répond Abas qui affirme aussi que le représentant de la CENI à  la commune de Matoto n'était pas membre de la CENI, mais c'est un ancien ministre. Et dans cette commune, plus « de 140 procès verbaux ont été annulés ».

La raison, c'est que l'ancien ministre Cheick Fantamady Condé qui représentait la CENI a estimé que les machines n'avaient pas reconnus ces procès verbaux. Parlant du ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner qui est aussi mis en cause, le conférencier affirme qu'il n'a pas de preuve contre lui. Et pour terminer, l'avocat a demandé une confrontation avec le président de la CENI pour débattre publiquement ».

A la lumière de ces révélations, il ne fait plus aucun doute que  ceux qui accusent le Général Konaté d’avoir vendu le fauteuil présidentiel sont confortés dans leur accusation.

+Affaire à suivre

Mohamed Lamine Sylla depuis Conakry pour  leguepard.net 

Hélas, Ben Sékou Sylla a quitté la Guinée il y a quelques jours.

Publié dans POLITIQUE

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