Second tour de la présidentielle : la Mission d’observation électorale de l’UE fait son premier bilan

Publié le par IBRAHIMA SORY CAMARA

Le chef de la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne, Alexander Lambsdoff, était devant la presse hier jeudi 25 novembre, dans un réceptif hôtelier à Conakry, a assisté Guineenews. Objectif, présenter la première mouture de son institution sur le déroulement du second tour de l’élection présidentielle tenu le 7 novembre.

Dans son discours liminaire, le chef de Mission, Alexander Lambsdoff a indiqué en substance que techniquement le second tour de l’élection présidentielle a été crédible et transparent, à cause, dit-il de l’accès donné aux représentants des deux candidats et aux observateurs à toutes les étapes de la compilation, des bureaux de vote à la compilation des résultats à la CENI en passant par la centralisation dans les différentes circonscriptions administratives électorales.

Avant de féliciter le travail accompli par le président de la CENI, le général Siaka Toumani Sangaré qui a hérité d’une institution affaiblie par un conflit de leadership après le décès de Ben Sékou Sylla à Paris. 

« La CENI a pu se ressaisir sous l’autorité d’un nouveau président, et a finalement su relever le défi de l’organisation d’un second tour techniquement crédible, marqué par les améliorations significatives en matière d’intégrité et d’inclusivité », a-t-il soutenu. 

« (…) pour le second tour à chaque niveau de centralisation ainsi qu’au siège de la CENI , les commissions de réception des procès verbaux ont indiscutablement permis d’assurer la traçabilité des plis et de responsabiliser tous les intervenants. L’accès donné aux représentants des deux candidats et aux observateurs à toutes étapes de la compilation a constitué une garantie de transparence essentielle », a fait savoir le conférencier.

Selon lui, la redistribution géographique et la création de près de 1500 nouveaux bureaux de vote ont contribué à faciliter l’accès au plus grand nombre d’électeurs. 

Par ailleurs, la mission a déploré l’absence d’une véritable planification et de nombreuses tergiversations qui entourent la mise en place de ces réaménagements à savoir le plan de déploiement du matériel électoral, la distribution des cartes d’électeurs alphanumériques, qui d’après elle, a considérablement affecté le calendrier électoral. 

Parlant de la couverture médiatique de la campagne électorale, le MOE UE indique que les médias publics ont été plus équilibrés et pluralistes. Par contre la presse privée a été parfois plus partisanes.

« La couverture médiatique de la campagne électorale a été caractérisée, comme au premier tour, par le pluralisme et l’équilibre de l’information offerte par les médias publics, en net contraste avec une presse privée beaucoup plus partisane », a souligné le chef de mission du MOE UE.

Avant de signaler que certains dérapages ponctuels ont été relevés dans la presse en ligne et certaines radios privées.

Parlant ainsi des violences postélectorales survenues après la proclamation des résultats provisoires par la CENI, le conférencier dira que la mission est profondément préoccupée par les violences, souvent à caractère ethnique mais aussi par l’utilisation disproportionnée de la force et certaines exactions commises par les éléments des forces de sécurité et de défense.

Les observateurs de l’UE refutent cependant l’analyse formulée par certaines organisations que ces graves événements reflètent une répression systématique visant une communauté particulière.

 
Mamadou Sarifou Barry
Conakry, Guinée
224.64.87.42.57

Publié dans POLITIQUE

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