Faits divers : Les bandits tuent Ousmane Barry.

Une attaque à mains armées s’est produite dans la nuit du dimanche 28 à lundi 29 mars 2010 à Sonfonia centre dans la commune de Ratoma. Au cours de cette opération, les bandits ont tiré à bout portant sur le père de famille Ousmane Barry qui a succombé à ses blessures plus tard, a constaté Guinéenews©.

Selon le petit frère de la victime Souleymane Barry, il était 1 heure du matin dans la nuit du dimanche à lundi lorsque trois bandits ont défoncé la porte du derrière pour accéder à sa chambre à lui avant de partir tirer sur son frère qui sortait de sa chambre. 

« …Ils sont venus derrière la maison pour défoncer ensuite la porte du derrière. Ils ont ensuite défoncé la porte de ma chambre. Ils m’ont trouvé couché avec ma femme et mon enfant qui était au milieu. Ils étaient au nombre de trois personnes. Celui qui avait le fusil portait un jeans jaquette et une cagoule planche qui protégeait le visage. Un deuxième aussi portait une cagoule noire. Et le troisième de teint noir, avait le visage découvert. 

Quand ils sont donc entrés dans ma chambre, ils m’ont dit de leur donner de l’argent…ils ont pris une somme de deux millions de francs guinéens, nos téléphones portables, des montres et les bijoux de ma femme. Ils ont mis le coussin sur ma figure en nous menaçant de mort si l’un d’entre nous criait. Ils ont refermé la porte de ma chambre…ils sont partis vers le couloir du salon. Et c’est là qu’ils ont trouvé mon frère qui sortait de sa chambre pour la douche.

Ils ont tiré sur lui à trois reprises et à bout portant. Après ils se sont mis à fouiller la maison. Ils ont tout pris. Mais, ce qui fait mal, c’est de tuer mon frère avec sang-froid. Regardez le sang partout dans la maison…», nous explique Souleymane Barry. 

Nous avons entendu des coups de feu témoigne l’un des voisins de la famille du nom de Sékou Yaya Sow, au début on croyait que c’était dans notre cour : « Quelques instants après, la femme de Ousmane Barry (la victime) a appelé ma femme. Elle lui a dit de me passer le téléphone. Elle m’a dit que les bandits ont tiré sur son mari. Donc de venir vite. Nous sommes venus mettre Ousmane Barry dans sa voiture pour l’envoyer à la clinique de Balamoussa Touré qui est la plus proche. Jusqu’à ce qu’on l’installe sur la table, il disait docteur sauvé moi. Le docteur a fait de son mieux pour le sauver mais malheureusement il a rendu l’âme. »

Pour sa part, le Dr Balamoussa Touré avoue également entendre des coups de feu. Mais pour nous indique-t-il, c'était des bandits qui étaient pourchassés par des militaires : « Vers 1 heure 43 minutes du matin, la famille de la victime est venue frapper longtemps à ma porte. Sa femme a appelé ma femme. Dans leur conversation, j’ai compris que quelque chose de grave venait de se passer. Parce que du coup ma femme a crié. Et elle m'a signalé. On a ouvert la porte et on a vu le monsieur couché dans la voiture. Et vraiment dans le sang.

J'ai décidé d'arrêter le sang avant de l'évacuer. Donc, il faut prendre la voie veineuse. Et c’est au cours de la tentative de la prise de la voie veineuse qu'il a rendu l'âme vers 3 heures 5 minutes du matin par la suite d'une hémorragie, renchérit Dr Balamoussa Touré qui a tenté de sauver Ousmane Barry. »

Selon lui, Ousmane Barry a perdu énormément de sang avant d'être transporté à sa clinique qui se trouve à quelques 100 m du domicile de la victime à Sonfonia centre. "Il a perdu beaucoup de sang. J'ai l'impression que les bandits l'on tiré sur les cuisses et sur son pied droit. Ils l'on laissé dans le sang.

Et ils ont continué à fouiller dans toute la maison. Et c'est pendant ce temps là et le temps de le transporter chez moi ici qu'il a perdu beaucoup de sang.

Comme on n’a pas de sang avec nous ici. On a essayé juste de lui mettre le sérum. Mais, malheureusement, il a succombé à ses blessures. C'est vraiment dommage. C'était un monsieur très gentil. On est tous traumatisé dans le quartier", poursuit-il. 

Ousmane Barry, 34 ans, marié et père d'un enfant et qui était marchand importateur est mort dans la nuit du dimanche 28 à lundi 29 mars 2010 à la clinique de Dr Balamoussa Touré suite à une hémorragie occasionnée par des bandits qui ont tiré sur lui à bout portant.

Hamidou Sow
Conakry, Guinée
224.64.26.12.87