Politique : Exclusif - le général Mamadouba Toto à Guinéenews© : « Je n’ai pas commis une faute qui m’empêche d’aller dans mon pays »

Le ministre d’Etat chargé de la Sécurité et de la protection civile, le général Mamadouba Toto Camara, explique à Guinéenews©, les raisons de son séjour au Royaume Chérifien et revient sur ses rapports avec le président de la République de Guinée, le Pr. Alpha Condé.

Pour le général Toto, ce n’est même pas un secret, depuis plusieurs années, à l’image de nombreux autres guinéens, il suit son suivi médical au Maroc. Il nous explique qu’il était là pour faire son contrôle médical, comme d’habitude, avant d’être retenu par son médecin traitant, pour des raisons sanitaires importantes qu’il ne peut modifier. 

« Depuis toujours, c’est mon docteur qui définit l’agenda de mon traitement auquel je suis soumis. J’ai personnellement écris au chef de l’Etat, le Pr. Alpha Condé, pour lui donner toutes les informations nécessaires par rapport à mon retour, ainsi que la date précise qui a été retenue par mon médecin. Sinon, j’ai vraiment envie de rentrer en Guinée, mais ce sont les raisons médicales avérées qui me retiennent ici. Je vous assure tout de même que mon séjour médical se passe bien, dans la mesure où je me sens beaucoup mieux aujourd’hui, et je fais entière confiance à la médecine marocaine ; néanmoins, je ne vais vous communiquer aucune date », a-t-affirmé au micro de Guinéenews©. 

Revenant sur les récentes rumeurs de certains sites d’informations guinéens, faisant état d’une rupture de ses rapports avec le Pr. Alpha Condé, d’un éventuel remaniement ministériel pour le remplacer, ou encore de prétendus détournements, le ministre d’Etat (sur la photo ci-dessus avec Mamadouba Diabaté, ambassadeur de Guinée au Maroc, ndlr) balaie ces allégations du revers de la main. 

« Vous savez, c’est d’abord la première fois que je prête oreille à un site internet, et ceci s’explique par la confiance que j’accorde à Guinéenews©. Pour le reste, je n’ai aucune considération à l’égard de ceux qui manipulent abusivement l’information sur la toile. Ce qui reste clair, dès que je fini mon traitement, je rentrerai à Conakry comme prévu et cela servira de réponse à ceux qui se font une fixation autour de cela. Je n’ai aucune attention pour la manipulation et le chantage, d’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on raconte des balivernes à mon propos. A chaque fois que je sors de la Guinée, on raconte que je ne vais pas rentrer, pour telle ou telle raison. Il faut qu’on arrête ces pratiques, à ce jour je n’ai pas commis une faute qui m’empêche d’aller dans mon pays. Je suis au Maroc pour les seules et uniques raisons médicales que j’ai évoquées ; dès que je fini mon traitement, comme d’habitude, je serais en Guinée…», nous confie-t-il. 

Par ailleurs, en évoquant ses réalisations en Guinée, eu égard à la confiance que lui a accordé le président de la République qui l’a élevé au rang de ministre d’Etat, en toute sérénité, le général Toto affirme qu’il n’aime pas, le plus souvent, parler de lui. Néanmoins, il estime que « sur le terrain, il y a des acquis, il y a un changement par rapport aux années passées. Par exemple, depuis que la Guinée est ce qu’elle est, elle n’a connu qu’une seule compagnie d’intervention. Aujourd’hui, il y en a dix, dont six à Conakry et une dans chaque région. Une école de police est également en construction, elle sera la plus grande en Afrique et pourra accueillir jusqu’à mille cinq cent (1500) agents. Cela semble déjà éloquent pour mériter la confiance du président de la République. Nous avons aussi fini la construction de deux bâtiments, dans lesquels nous avons déménagé. »

S’adressant au peuple de Guinée, en conclusion, le ministre d’Etat lance un message solennel en affirmant « qu’il faudrait que chaque Guinéen se dise qu’il est Guinéen à part entière et que, la Guinée ne peut se construire que sur la base d’un consensus politique. Et surtout, il faut que les partis politiques, la société civile et le gouvernement fassent front commun pour que nous puissions mettre sur pied une nation prospère. Il nous faut maintenant la nation guinéenne…» 

Propos recueillis par Bah Thierno Souleymane, chef de bureau de Guinéenews© au Royaume du Maroc.

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