Politique : Le premier ministre Jean Marie Doré s’explique sur l’évolution du processus de transition.

Publié le par IBRAHIMA SORY CAMARA

Le Premier ministre du gouvernement d’union nationale Jean Marie Doré, a animé ce jeudi 28 avril 2010 à la Primature, une conférence de presse, a constaté Guinéenews©. L’objet de cette conférence de presse était pour parler des sujets relatifs à la vie nationale ainsi que ceux concernant le niveau d’évolution du processus de transition en cours depuis sa nomination le 15 février 2010. 

Le premier ministre Jean Marie Doré a réaffirmé la volonté de son gouvernement à rester dans le cadre des Accords de Ouagadougou dont il est issu ainsi que celle du président de la transition le Général Sékouba Konaté avec lequel il entretiendrait de bons rapports. Pour lui, les élections se tiendront à la date du 27 juin prochain. 

« Je ne suis pas candidat aux élections présidentielles du 27 juin prochain. Et ce n’est pas à moi de changer la date du 27 juin puisqu’elle a été proposée par la CENI (Commission nationale Électorale Indépendante) qui pensait que ça allait faire l’objet de débat. Mais, le général Sékouba Konaté a maintenu cette date. Aujourd’hui, si on donne une autre date, on ira aux élections à cette date…Mais je voudrais seulement qu’il y ait des élections apaisées, c’est tout…la transition se porte très bien », réaffirme-t-il.

Dans le même ordre d’idée, Jean Marie Doré a insisté sur le fait que c’est seulement la CENI est responsable de la tenue des élections présidentielles du 27 juin prochain car rappelle-t-il, la CENI a été rattachée à la présidence de la République au lendemain de la prise du pouvoir le CNDD. 

« C’est la CENI qui organise et qui va gérer les élections du 27 juin 2010. Le gouvernement n’est pas associé à l’organisation et à la gestion des élections puisque la cogestion de l’organisation a été retirée au MATAP (ministère de l’Administration du territoire chargé des affaires politiques). Même l’argent (cinq millions de dollars) que le Nigéria a donné à la Guinée pour sa contribution à l’organisation des élections a été retourné à Abuja. Le bureau de la CEDEOA à Conakry avait créé un compte pour recevoir l’argent mais l’argent a été encore retourné à Abuja… », déplore-t-il. 

Pour ce qui du projet de Constitution soumise à la signature du président de la transition le général Konaté et qui fait couler encre et salive, le premier ministre a indiqué que seul la volonté du peuple compte pour lui : « …Mais ici, si vous pensez qu’on peut faire adopter un projet de loi par décret tant mieux. Ce n’est pas ma volonté ni mes sentiments qui comptent. Mais c’est la volonté du peuple qui compte et qui sera respectée. »

Tout en mettant à l’index certains groupuscules qui agissent discrètement dans certains endroits de la Guinée, le locataire de la primature a mis en garde toutes personnes qui essaieraient d’entraver la bonne marche du processus électoral et de transition en cours. « Il y a des gens qui se réclament de Dadis Camara et qui disent que s’il ne revient pas, il n’y aura pas d’élection en Guinée. Ce sont des groupuscules minoritaires et irresponsables qui font ça. Ces gens là, leur comportement s’apparente à de l’escroquerie. Pour moi, ceux qui utilisent l’ethnisme sont intellectuellement inférieurs. Je les mets en garde parce qu’ils parlent au nom des forestiers, s’ils ne cessent pas, ils trouveront notre armée devant eux… », prévient-il. 

Enfin Jean Marie a fait comprendre à l’opinion nationale et internationale que pour bâtir cet Etat démocratique dont réclament les guinéens et la communauté internationale, il faut faire en sorte que les militaires soient casernés. Car poursuit-il, pour ne pas que les militaires volent, pour ne qu’ils brigandent et tuent, il faut les caserner et qu’importe celui qui va construire ou rénover les camps militaires.
 
Hamidou Sow
Conakry, Guinée
224.64.26.12.87

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